L’hypertension est probablement le facteur de risque le plus important de neuro-dégénérescence cérébrale. Il existe en effet une très forte corrélation entre le nombre de lésions cérébrales, la force de la pression artérielle,  l’apparition précoce de troubles cognitifs ou moteurs et le sexe.

Parmi les études les plus probantes concernant cette quadruple corrélation figure celle de l’Initiative pour la Santé des femmes publiée en 2009 par le Journal of Clinical Hypertension: Des examens IRM, pratiqués sur 1403 femmes de 65 ans et plus atteintes d’hypertension pendant huit ans, ont révélé que ces femmes présentaient d’autant plus de lésions cérébrales que leur pression artérielle était forte. On estime aujourd’hui qu’une pression artérielle supérieure à 14/9/1 avère ce risque.

L’hypertension augmente et perturbe le rythme cardiaque, la résistance vasculaire (résistance à l’écoulement du sang) et donc la pression artérielle. Ces fluctuations irrégulières du  flux sanguin peuvent affaiblir les artères, entraîner la formation de caillots sanguins, stimuler des réponses inflammatoires et contraindre le système immunitaire à éliminer ces amas, d’où le risque d’AVC ou de mini AVC qui viennent léser la substance blanche du cerveau. Le surpoids  favorise l’apparition du syndrome métabolique et multiplie d’autant le risque de faire un accident vasculaire cérébral, un infarctus ou de souffrir d’insuffisance cardiaque. L’hypertension est vraiment un mal silencieux. On estime aujourd’hui que 80% des personnes de plus de 65 ans souffrent d’hypertension et que parmi cette population,  une femme sur deux est concernée sans forcément le savoir.

Le risque de démence encouru par les femmes hypertendues a récemment été  évalué dés la quarantaine: Les femmes hypertendues de cette tranche d’âge ont un risque accru de +65%  de développer un syndrome démentiel vers la soixantaine. C’est le constat inquiétant d’une étude publiée en octobre 2017 dans Neurology qui a impliqué 7 238 personnes qui faisaient partie d’un système de soins de santé.

Les cas de démence se multiplient au rythme du vieillissement de la population et de plus en plus de femmes seront concernées par ce risque à l’avenir. Mais fort heureusement de plus en plus d’entre elles prennent conscience de ce risque, se font dépistées par leur médecin, s’auto-régulent intelligemment, améliorent leur alimentation et intègrent aussi  la pratique régulière du yoga dans leur emploi du temps. Et elles ont parfaitement raison, car le yoga fait baisser leur tension artérielle et protège efficacement leur cerveau.

Plus d’infos en téléchargeant la brochure de la Fédération Française de Cardiologie sur l’HTA.