Lien vers l’étude évoquée dans cet articleBingham and Women’s Hospital

Résumé de l’étude : La recherche sur l’imagerie du nouveau cerveau a révélé comment l’énergie et l’activité du cerveau se réorganisent à mesure qu’il passe de l’éveil au sommeil NREM profond. En utilisant une approche avancée EEG-PET-IRM tri-modale, les scientifiques ont en effet découvert que pendant que les régions cognitives se calment, les zones sensorielles et motrices restent actives, gardant le cerveau réactif à l’environnement.

La dynamique du flux sanguin et du liquide céphalo-rachidien se déplacent également, soutenant la théorie selon laquelle le sommeil aide à éliminer les déchets métaboliques du cerveau. Les résultats offrent un nouvel aperçu de la façon dont le sommeil maintient à la fois la restauration et la conscience environnementale, et peuvent éclairer les études sur les maladies neurologiques et liées au sommeil.

Faits clés de l’étude :

  • Sommeil à double fonction : Pendant le sommeil NREM, les réseaux cognitifs se reposent tandis que les régions sensorielles restent actives, maintenant la conscience environnementale.
  • Réorganisation de l’énergie : Le métabolisme cérébral diminue dans l’ensemble, mais le flux sanguin et le mouvement du liquide céphalo-rachidien augmentent pour éliminer les déchets.
  • Advanced Imaging Insight : La nouvelle méthode EEG-PET-MRI révèle comment l’utilisation de l’énergie, l’activité cérébrale et la circulation se synchronisent pendant le sommeil.

Confirmation par le yoga traditionnel:

Cette étude pourrait permettre de répondre à 3 questions, concernant la pratique du yoga védanta:

Q : Que se passe-t-il dans le cerveau pendant l’état de sommeil méditatif conscient ?

R : Le cerveau méditant montre un changement coordonné similaire à celui du sommeil profond quand les régions d’ordre supérieur réduisent la consommation d’énergie, tandis que les zones sensorielles et motrices restent actives et réactives. C’est ce que nous observons tous pendant les cours avec la pratique méditative de type lunaire.

L’Ayurvéda explique ce changement en terme de doshas: la mise en oeuvre du « souffle méditatif lunaire » augmente Kapha dosha dans l’environnement intérieur et accroît Vata dosha dans l’environnement extérieur. C’est pour cela que les yogi ressentent de moins en moins l’intérieur de leur corps et de plus en plus leur environnement extérieur dans l’exercice du sommeil conscient. Kaphaja ralentie le flux sanguin dans les structures cérébrales responsables de la perception du corps (ou intéroception) et vataja accélère le flux sanguin dans les structures cérébrales responsables de la perception de l’environnement extérieur. Fait intéressant: plus kaphaja met au repos la consommation d’énergie et le métabolisme des structures, et plus vataja accélère le flux sanguin.

Rappelons que Kapha dosha est traditionnellement définie comme une tendance dite tamasique qui ralentie, opacifie, déconnecte via l’imagination (le rêve), économise, régénère et nettoie. C’est une énergie à son apogée durant l’état de sommeil profond et prépare à l’éveil.

Vata dosha est au contraire une énergie dite rajasique qui accélère, clarifie, reconnecte par la perception sensorielle, fatigue et encrasse le cerveau. Elle est maximale durant l’état d’éveil et prépare au sommeil.

Q : Pourquoi le cerveau reste-t-il partiellement alerte pendant le sommeil méditatif conscient ?

R : Pendant la pratique méditative lunaire, comme durant le sommeil profond, les régions sensorielles continuent de traiter des signaux externes, en veillant à ce que des sons ou des stimuli importants et/ou significatifs, puissent toujours déclencher une réaction si nécessaire. C’est ici une troisième tendance ayurvédique, pitta dosha, qui focalise notre attention sur les signaux les plus importants et nous fait réagir.

C’est aussi la conséquence de l’une des fonctions de Vata dosha: nous maintenir connecter. Vata dosha est une énergie qui ne disparait pas complètement durant le sommeil, elle reste latente.

Q : Comment cette recherche fait-elle progresser notre compréhension du sommeil et de la maladie ?

R : En cartographiant le flux d’énergie et la dynamique sanguine en temps réel, il révèle des mécanismes qui peuvent lier les troubles du sommeil à des troubles neurologiques comme la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson.

kapha dosha est une tendance qui restaure et débarrasse le cerveau de ses déchets via l’activation du liquide céphalo-rachidien. C’est ce qui confère à la ventilation de type lunaire un potentiel thérapeutique interessant pour la prévention des troubles neurologiques.

Conclusion:

Cette étude scientifique sur le sommeil profond évoque des observation et des mesures qui permettent de s’expliquer très clairement ce que nous ressentons pendant l’exercice méditatif lunaire.
Elle confirme également l’importance accordée aux doshas, par l’Ayurvéda, en matière de Yoga traditionnel et relatif à la santé mentale.
N’oublions pas enfin que la médecine traditionnelle indienne est née, il y a 2000 ans, de la capacité d’introspection des yogi et non de l’utilisation d’un scanner !