Lien vers l’article de référence: MIT
Résumé de l’article : De nouvelles recherches montrent que la capacité du cerveau à détecter des changements visuels subtils – comme repérer une anomalie sur un moniteur de sécurité – dépend des ondes cérébrales à fréquence théta (3 à 6 Hz) qui balayent rythmiquement le cortex. Ces vagues itinérantes agissent comme un radar, scrutant différentes parties du champ visuel et influençant quand et où l’attention atteint des pics.
L’étude révèle que le temps de réaction et la précision dépendent de la phase de cette onde theta au moment où un changement se produit, reliant l’activité cérébrale rythmique à la performance visuelle instantanée. Les résultats approfondissent non seulement la compréhension de la mémoire de travail, mais suggèrent également de nouvelles façons d’améliorer l’attention dans les conditions neurologiques où l’activité théta est faible.
Faits clés :
- Balayage théta : Une onde théta de 3 à 6 Hz se déplace à travers le cortex visuel comme un radar, influençant lorsque la détection visuelle est la plus forte.
- Lien de performance : Les temps de réaction et la précision varient en fonction de la phase d’onde théta et de l’endroit où une cible apparaît dans le champ visuel.
- Potentiel clinique : Le renforcement des rythmes théta pourrait aider à améliorer l’attention et la mémoire de travail visuelle dans les troubles cérébraux.
Confirmation par la pratique du yoga traditionnel:
Cette étude pourrait permettre de répondre à 3 questions, concernant la pratique du yoga védanta:
Q : Comment pouvons nous rester alerte dans l’état de sommeil méditatif conscient ?
R : Cette étude nous explique que les ondes cérébrales de fréquence thêta parcourent le cortex comme un radar, déterminant la rapidité et la précision avec lesquelles le cerveau repère les changements sensoriels. C’est probablement ce même phénomène qui nous permet de rester attentif, alors que les perceptions du corps s’estompent et que celles de l’environnement extérieur augmentent.
Q : Comment les ondes théta influencent-elles la mémoire de travail pendant la méditation ?
R : Les vagues thêta attirent rythmiquement l’attention et l’activité neuronale, ce qui signifie que la phase thêta facilite le ciblage périodique de l’attention sur les risques éventuels encourus pendant l’état de sommeil méditatif conscient.
L’Ayurvéda explique cette activité de ciblage en terme de doshas: la mise en oeuvre du « souffle méditatif lunaire » augmente Kapha dosha dans l’environnement intérieur, accroît Vata dosha dans l’environnement extérieur et aussi une troisième tendance, pitta, qui soutient la focalisation périodique de l’attention .
Q : Pourquoi cette activité de ciblage est-elle importante pour la santé du cerveau ?
R : Parce qu’une activité thêta affaiblie peut limiter la capacité d’alerte et celle de réaction à un danger potentiel ou avéré. Un pitta défaillant peut nous rendre vulnérable. Le yoga traditionnel regorge de techniques destinées à « muscler » l’activité thêta, afin d’intégrer le rêve conscient dans la détection des risques.
Conclusion:
Cette étude scientifique sur l’état d’alerte évoque des observation et des mesures qui permettent de s’expliquer très clairement ce que nous ressentons pendant l’exercice méditatif lunaire.
Elle confirme également l’importance accordée aux doshas et en particulier à Pitta, par l’Ayurvéda, en matière de Yoga traditionnel.
Elle nous interroge aussi sur le pouvoir du sommeil paradoxal en matière de détection des risques.
