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Le soupir est très souvent associé à un état d’âme, à un épuisement, un agacement, ou encore à un soulagement. Mais pas seulement, car c’est également d’après l’ayurvéda un réflexe essentiel qui  protège votre mental, vos organes et plus précisément  votre ventre et son microbiote.

Une étude parue dans le magazine Nature et menée conjointement par les universités d’Ucla (Californie) et de Stanford semble confirmer ce point de vue, puisqu’elle nous révèle que le soupir est précisément vital pour un de nos organes: les poumons.

Qu’est ce que le soupir ?

Le soupir est en réalité une deuxième inspiration qui commence à la fin d’une inspiration, au moment même où l’expiration devrait s’engager. Cette profonde inspiration est involontaire et se répète toutes les 5 minutes, soit 12 fois par heure.

Si nous soupirons aussi souvent, c’est parce que cette action réflexe est vraiment vitale: Elle regonfle les alvéoles pulmonaires et facilite la vidange du CO2.

Ces alvéoles sont de petits sacs situés sur la partie terminale de l’arbre pulmonaire et sont le siège des échanges gazeux. Leur forme en bulle implique une tendance à l’effondrement. Cet effondrement alvéolaire nuit aux échanges gazeux qui ont lieu dans les alvéoles. C’est la raison d’être des soupirs.

Les soupirs augmentent naturellement avec l’hypoxie, le stress et certaines conditions psychiatriques.

Soupirer permet donc de favoriser l’élimination du CO2, prévient l’acidose respiratoire et contribue efficacement à préserver notre équilibre acido-basique.

Pourquoi faut il expirer régulièrement et profondément pendant son yoga ?

Quand on débute en yoga on est toujours tenté de « s’efforcer » pour suivre les instructions et assimiler le cours coûte que coûte. Le risque est alors très grand de se fatiguer car nous ne partageons pas tous la même capacité respiratoire.

Il est donc conseillé de plutôt s’habituer pendant les exercices à expirer régulièrement et profondément pour conserver son équilibre physiologique plutôt que de s’efforcer.

Une dyspnée (un essoufflement)  et l’on se doit toujours de solutionner immédiatement cette occurrence pendant le cours.

Un essoufflement est toujours préoccupant témoigne toujours d’une asphyxie respiratoire acquise. Il peut provoquer des troubles émotionnels légers ou même une réaction d’angoisse s’il n’est pas rapidement éliminer. Bénignes en elles-mêmes, ces réactions peuvent vous déstabiliser, vous faire douter de vos capacités et finalement impacter votre progression.

Mais ce n’est pas tout, car cette asphyxie a également des répercutions physiologiques: Elle peut aussi perturber le fonctionnement de votre microbiote intestinal et fortement diminuer sa capacité à sécréter votre précieuse sérotonine (l’hormone du bonheur). Ce risque est particulièrement renforcé en hiver à cause de la faible luminosité et à la carence en vitamine D.

L’amygdale favorise en effet la sécrétion d’hormones (CRF…) destinées à nous faire réagir contre l’asphyxie. Le problème, c’est  que cette sécrétion perturbe également le microbiote intestinal. C’est une réaction plutôt préoccupante puisque c’est précisément ce microbiote qui fabrique la quasi totalité de notre sérotonine !

Si vous êtes essoufflées et que vous observez une perte de contrôle progressive sur vous mêmes, voir un certain inconfort dans votre ventre, c’est que votre centre de contrôle conscient (cortex préfrontal)  est en train de perdre la main au profit de votre amygdale cérébrale. C’est une vraie perturbation qui doit vous alerter sur l’urgence de vous reprendre en main et de restaurer dés maintenant votre équilibre physiologique.

Comment faire ?

Pour reprendre le contrôle sur son amygdale, il est nécessaire d’éliminer le plus efficacement possible l’excès de CO2 de son tissu sanguin et devinez comment ? en se pausant pour  expirer profondément, voir soupirer conformément aux instructions du cours!

Alors n’hésitez plus jamais à soupirer pendant le cours ou ailleurs! Vous en avez parfaitement le droit et votre corps en a besoin car c’est vraiment très bon pour sa santé.