Prahlad Jani est peut-être un vrai miraculé.
Ce yogi indien de 91 ans, a vécu reclus en 2003 et 2010, pendant 10 et 15 jours, dans un hôpital militaire indien, pour y être observé 24h sur 24 et soumis à des dizaines d’analyses médicales. Ceci, parce qu’il prétendait ne pas avoir mangé ni bu de liquides depuis 70 ans ! Et vous savez quoi ? c’est peut-être vrai… ou pas… ou « vice versa », comme le disait notre regretté Coluche. En tout cas, la science a vraiment du mal à valider ce cas exceptionnel d’inédie et ce malgré la rigueur des protocoles expérimentaux mis en oeuvre par la trentaine de médecins-spécialistes engagés.
Prahlad ou Mataji est un sadhu indien né vers 1927. Vers l’âge de 8 ans, il reçut la bénédiction de la déesse-mère et protectrice, Amba Mata, qui lui enseigna la pratique alchimique du yoga. Depuis lors, il ne se nourrit plus et reste en vie uniquement grâce à l’énergie que lui confère ses méditations quotidiennes.
Cette théorie alchimique du yoga prétend qu’un mystérieux nectar (amrita) s’écoulerait depuis le sommet du crâne vers l’estomac et qu’il serait possible de s’en délecter sans le laisser se perdre pour vivre tranquillement et attentivement. La conscience passerait alors miraculeusement d’un état désirant à un état abstinent de nutriments. Cet état prodiguerait la tranquillité, le silence, la bienveillance et la longévité absolue à celui qui en serait doté…
En dépit des controverses, les scientifiques qui ont examiné Prahlad restent convaincus de la validité de leur protocole et de la sincérité du yogi. Ils espèrent toujours que leurs conclusions pourront aider les soldats à survivre sans nourriture ni boisson, assister les astronautes, ou même sauver la vie à des gens piégés dans des catastrophes naturelles.
Après avoir quitté l’hôpital, Jani est retourné à son village, près d’Ambaji, au Nord du Gujarat. Il a quitté ce monde en 2020 à l’âge de 90 ans.
En attendant, il est toujours utile de rappeler que la pratique du yoga est rationnelle et indissociable d’une alimentation saine et équilibrée. Le mystère associé au vécu extrême de certains pratiquants ne pourra jamais justifier la mise en péril de notre santé. Il doit simplement nous interroger.